Inauguration ce dimanche 06 nov de la ligne Paris Roissy Charles de Gaulle, Pointe à Pitre Guadeloupe
C'en est fait de l'exclusivité d'Orly sur les Antilles. Air France vient d'ouvrir deux liaisons hebdomadaires vers la Martinique et la Guadeloupe depuis son hub de Roissy-Charles de Gaulle. Les vols pour Fort-de-France (AF 3570), qui débuteront le 5 novembre, sont prévus le samedi avec un départ à 16h10 du Terminal 2E. Les retours sur Roissy sont programmés le vendredi (vol AF3567, départ à 22h10). Pour Pointe-à-Pitre (AF 3516), les vols partiront le dimanche à 11h55 du même terminal, à partir du 6 novembre. Avec un retour le samedi (vol AF3511 départ à 18h00).
Les vols s'effectueront à bord de Boeing 777-300ER. Les long-courriers seront configurés en trois classes pour 472 places : 14 fauteuils en classe Affaires, 36 sièges en classe Alizé (premium économie) et 422 en classe Voyageur. Soit une offre de près de 950 sièges par semaine. L'offre est encore très limitée par rapport à celle proposée à Orly. A l'hiver 2011, la plateforme val-de-marnaise accueille pas moins de 13 vols vers chacune des deux îles.
L'arrivée sur le hub Roissy permettra surtout de connecter plus efficacement les Antilles avec le réseau européen d'Air France, mais aussi KLM. La compagnie annonce ainsi des liaisons avec 49 villes européennes de et vers Fort-de-France, et 41 de et vers Pointe-à-Pitre. De quoi assurer l'alimentation en passagers de la ligne.En 2010, la Martinique a accueilli environ 620.000 touristes. Parmi eux, 78% venaient de France métropolitaine et seulement 3% du reste de l'Europe, selon des chiffres du Comité martiniquais du tourisme.
Même tendance en Guadeloupe, où sur 400.000 touristes en 2010, seulement 20.000 étaient étrangers dont 15.000 Européens, indique Josette Borel-Lincertin, présidente du Comité du Tourisme des Iles de Guadeloupe et première vice-présidente de la Région.
Un grand déséquilibre, d'autant que "les touristes étrangers dépensent entre 20 et 25% de plus que le touriste français", souligne Mme Borel-Lincertin.
De plus, "l'activité touristique des Antilles est un des enjeux de leur développement économique et cette activité a souffert" après une grève générale d'un mois et demi en Guadeloupe début 2009, indique-t-on au ministère de l'Economie.
Raison pour laquelle Nicolas Sarkozy en personne avait annoncé en janvier la réouverture d'une ligne directe depuis l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle.
A partir de samedi, Air France desservira depuis Roissy chaque semaine l'aéroport martiniquais de Fort-de-France et dès dimanche celui de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Jusqu'à présent tous les vols pour les Antilles partaient d'Orly.
Or, "la très grande majorité des vols européens arrivent à Roissy", souligne Alain Malka, directeur général Caraïbes chez Air France-KLM. Pour capter la clientèle étrangère, il fallait donc un vol depuis un "hub", où les correspondances sont aisées.
Faire le poids face à Punta Cana
Seulement voilà, Air France a déjà tenté, en vain, l'expérience en 1999-2001, puis entre 2003 et 2005. Jean-Cyril Spinetta, le patron de la compagnie avait même qualifié la dernière de "désastre économique" notamment parce que les vols étaient en semaine.
Du coup, cette fois-ci, "la condition de réussite pour rouvrir la ligne était l'engagement de tous les acteurs dans le cadre d'un contrat de destination", réunissant régions, offices du tourisme, tour-opérateurs, hôteliers et transporteur aérien, relève Alain Malka.
Et tous se sont mobilisés autour des "trois clés de réussite: l'accessibilité, la qualité et la visibilité", souligne-t-on dans l'entourage de Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat chargé du Tourisme.
Pour la visibilité, la Martinique et la Guadeloupe ont fait une campagne de communication commune dans les quatre pays cibles: l'Allemagne, la Suisse, la Belgique, et l'Italie, détaille Mme Borel-Lincertin.
Sur la qualité, il fallait faire des efforts face aux deux principales destinations concurrentes dans les Caraïbes, Punta Cana en République dominicaine et Varadero à Cuba en augmentant les capacités de chambres d'hôtel et en proposant des personnels qui parlent l'anglais.
Et s'"il y a encore du chemin à faire", des efforts ont été fournis, ajoute-t-elle. Par exemple, en Guadeloupe, deux hôtels sont devenus des quatre étoiles.
Fin 2012, le contrat de destination prendra fin et il faudra tirer un bilan.
"Sur les premiers vols, on a de bons retours", rapporte M. Malka.
Sur le long terme, chacun s'est fixé des objectifs. Air France souhaite passer le cap de 10% de clientèle européenne sur ses vols vers les Antilles, contre 6% aujourd'hui.
La Martinique vise 10% de touristes européens d'ici 2015 et la Guadeloupe veut de son côté doubler le nombre de visiteurs européens en cinq ans.
Copyright © 2011 AFP
Les vols s'effectueront à bord de Boeing 777-300ER. Les long-courriers seront configurés en trois classes pour 472 places : 14 fauteuils en classe Affaires, 36 sièges en classe Alizé (premium économie) et 422 en classe Voyageur. Soit une offre de près de 950 sièges par semaine. L'offre est encore très limitée par rapport à celle proposée à Orly. A l'hiver 2011, la plateforme val-de-marnaise accueille pas moins de 13 vols vers chacune des deux îles.
L'arrivée sur le hub Roissy permettra surtout de connecter plus efficacement les Antilles avec le réseau européen d'Air France, mais aussi KLM. La compagnie annonce ainsi des liaisons avec 49 villes européennes de et vers Fort-de-France, et 41 de et vers Pointe-à-Pitre. De quoi assurer l'alimentation en passagers de la ligne.En 2010, la Martinique a accueilli environ 620.000 touristes. Parmi eux, 78% venaient de France métropolitaine et seulement 3% du reste de l'Europe, selon des chiffres du Comité martiniquais du tourisme.
Même tendance en Guadeloupe, où sur 400.000 touristes en 2010, seulement 20.000 étaient étrangers dont 15.000 Européens, indique Josette Borel-Lincertin, présidente du Comité du Tourisme des Iles de Guadeloupe et première vice-présidente de la Région.
Un grand déséquilibre, d'autant que "les touristes étrangers dépensent entre 20 et 25% de plus que le touriste français", souligne Mme Borel-Lincertin.
De plus, "l'activité touristique des Antilles est un des enjeux de leur développement économique et cette activité a souffert" après une grève générale d'un mois et demi en Guadeloupe début 2009, indique-t-on au ministère de l'Economie.
Raison pour laquelle Nicolas Sarkozy en personne avait annoncé en janvier la réouverture d'une ligne directe depuis l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle.
A partir de samedi, Air France desservira depuis Roissy chaque semaine l'aéroport martiniquais de Fort-de-France et dès dimanche celui de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Jusqu'à présent tous les vols pour les Antilles partaient d'Orly.
Or, "la très grande majorité des vols européens arrivent à Roissy", souligne Alain Malka, directeur général Caraïbes chez Air France-KLM. Pour capter la clientèle étrangère, il fallait donc un vol depuis un "hub", où les correspondances sont aisées.
Faire le poids face à Punta Cana
Seulement voilà, Air France a déjà tenté, en vain, l'expérience en 1999-2001, puis entre 2003 et 2005. Jean-Cyril Spinetta, le patron de la compagnie avait même qualifié la dernière de "désastre économique" notamment parce que les vols étaient en semaine.
Du coup, cette fois-ci, "la condition de réussite pour rouvrir la ligne était l'engagement de tous les acteurs dans le cadre d'un contrat de destination", réunissant régions, offices du tourisme, tour-opérateurs, hôteliers et transporteur aérien, relève Alain Malka.
Et tous se sont mobilisés autour des "trois clés de réussite: l'accessibilité, la qualité et la visibilité", souligne-t-on dans l'entourage de Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat chargé du Tourisme.
Pour la visibilité, la Martinique et la Guadeloupe ont fait une campagne de communication commune dans les quatre pays cibles: l'Allemagne, la Suisse, la Belgique, et l'Italie, détaille Mme Borel-Lincertin.
Sur la qualité, il fallait faire des efforts face aux deux principales destinations concurrentes dans les Caraïbes, Punta Cana en République dominicaine et Varadero à Cuba en augmentant les capacités de chambres d'hôtel et en proposant des personnels qui parlent l'anglais.
Et s'"il y a encore du chemin à faire", des efforts ont été fournis, ajoute-t-elle. Par exemple, en Guadeloupe, deux hôtels sont devenus des quatre étoiles.
Fin 2012, le contrat de destination prendra fin et il faudra tirer un bilan.
"Sur les premiers vols, on a de bons retours", rapporte M. Malka.
Sur le long terme, chacun s'est fixé des objectifs. Air France souhaite passer le cap de 10% de clientèle européenne sur ses vols vers les Antilles, contre 6% aujourd'hui.
La Martinique vise 10% de touristes européens d'ici 2015 et la Guadeloupe veut de son côté doubler le nombre de visiteurs européens en cinq ans.
Copyright © 2011 AFP
Horaire des vols Paris Roissy CDG- Pointe à Pitre Guadeloupe
- Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
. Vol AF3516
Départ Paris-Charles de Gaulle Terminal 2E à 11h55, le dimanche - Arrivée Pointe-à-Pitre à 15h35
. Vol AF3511
Départ Pointe-à-Pitre à 18h00, le samedi - Arrivée Paris-Charles de Gaulle Terminal 2E à 06h50, le dimanche
. Vol AF3516
Départ Paris-Charles de Gaulle Terminal 2E à 11h55, le dimanche - Arrivée Pointe-à-Pitre à 15h35
. Vol AF3511
Départ Pointe-à-Pitre à 18h00, le samedi - Arrivée Paris-Charles de Gaulle Terminal 2E à 06h50, le dimanche