Sixième Édition Guadeloupe | Haïti
Prix des écrivains d'Amérique en Guadeloupe
PRIX DES AMÉRIQUES INSULAIRES
Sixiène Édition Guadeloupe | Haïti
Résidence des écrivains haïtiens à la Guadeloupe | 7 - 20 Juin 2010
(logés dans nos villas de luxe en Guadeloupe "Le Hamak")
Festival écritures des Amériques | Décembre - Date à préciser
Note de présentation
Le séisme du 12 janvier nous amène à modifier l’esprit et le contenu de la sixième édition du Prix des Amériques insulaires, prévue en juin 2010.
Pour mémoire, dans le projet initial, la manifestation devait renforcer sa vocation à privilégier la relation avec la Caraïbe littéraire. Les différentes escales prévues à Saint-Domingue, en Haïti et en Martinique, avant le rendez-vous biennal à la Guadeloupe, témoignaient de cette volonté de rencontre et d’ouverture aux territoires romanesques du bassin caribéen.
La réflexion menée après la catastrophe avec les membres du Jury, présidé par Dany Laferrière, les acteurs et les partenaires de la manifestation en Guadeloupe et en Haïti a permis de concevoir, selon un calendrier modifié, un nouveau programme soucieux d’apporter un témoignage de fraternité aux écrivains haïtiens et de contribuer avec modestie à la renaissance de l’activité culturelle à laquelle aspire le pays.
Au lendemain du séisme, ces écrivains haïtiens ont les premiers permis au monde de comprendre l’ampleur du désastre. C’est dire combien les médias, en particulier la presse écrite, avaient la conviction de l’importance de leur parole, de la pertinence de leur regard sur la catastrophe mais aussi sur Haïti. Ce sont ces écrivains que nous souhaiterions mettre à l’honneur en organisant en Guadeloupe, en juin, saison traditionnellement dédiée à la tenue du Prix des Amériques insulaires, une résidence d’écriture qui serait également pour eux l’occasion d’échanger avec tous les publics.
Ce premier rendez-vous, du 7 au 20 juin, de la Guadeloupe avec l’écriture haïtienne servirait de phare et de relais, à la seconde partie, probablement fin novembre, début décembre, de la déclinaison du programme à savoir, le concours Écrivains, nouvelle génération et le festival proprement dit qui prendra l’appellation Écritures des Amériques, pour se substituer au Prix des Amériques insulaires.
En effet, les dotations habituellement allouées au lauréat et aux écrivains nominés et la partie du budget de communication consacrée à l’édition du livret littéraire, seront affectées à la réhabilitation de lieux de lecture en Haïti et enrichies de la contribution des éditeurs sollicités pour des dons de livres.
En Guadeloupe, les rendez-vous traditionnels avec les écrivains autour des ouvrages en compétition laisseront la place à la restitution du concours, Écrivains, nouvelle génération et les rencontres avec le public prolongeront l'action menée en faveur de la promotion et de la diffusion de la lecture.
Association Prix des Amériques insulaires et de la Guyane
Le Maud’huy - Sainte-Marthe - 97118 Saint-François
Tél: 05 90 88 40 11 – Fax: 0590 88 71 82 - GSM: 0690 58 11 45
Mail : marie.abraham@wanadoo.fr / anne_senemaud@yahoo.fr
jean-luc@arobasyk.com
Sixiène Édition Guadeloupe | Haïti
Résidence des écrivains haïtiens à la Guadeloupe | 7 - 20 Juin 2010
(logés dans nos villas de luxe en Guadeloupe "Le Hamak")
Festival écritures des Amériques | Décembre - Date à préciser
Note de présentation
Le séisme du 12 janvier nous amène à modifier l’esprit et le contenu de la sixième édition du Prix des Amériques insulaires, prévue en juin 2010.
Pour mémoire, dans le projet initial, la manifestation devait renforcer sa vocation à privilégier la relation avec la Caraïbe littéraire. Les différentes escales prévues à Saint-Domingue, en Haïti et en Martinique, avant le rendez-vous biennal à la Guadeloupe, témoignaient de cette volonté de rencontre et d’ouverture aux territoires romanesques du bassin caribéen.
La réflexion menée après la catastrophe avec les membres du Jury, présidé par Dany Laferrière, les acteurs et les partenaires de la manifestation en Guadeloupe et en Haïti a permis de concevoir, selon un calendrier modifié, un nouveau programme soucieux d’apporter un témoignage de fraternité aux écrivains haïtiens et de contribuer avec modestie à la renaissance de l’activité culturelle à laquelle aspire le pays.
Au lendemain du séisme, ces écrivains haïtiens ont les premiers permis au monde de comprendre l’ampleur du désastre. C’est dire combien les médias, en particulier la presse écrite, avaient la conviction de l’importance de leur parole, de la pertinence de leur regard sur la catastrophe mais aussi sur Haïti. Ce sont ces écrivains que nous souhaiterions mettre à l’honneur en organisant en Guadeloupe, en juin, saison traditionnellement dédiée à la tenue du Prix des Amériques insulaires, une résidence d’écriture qui serait également pour eux l’occasion d’échanger avec tous les publics.
Ce premier rendez-vous, du 7 au 20 juin, de la Guadeloupe avec l’écriture haïtienne servirait de phare et de relais, à la seconde partie, probablement fin novembre, début décembre, de la déclinaison du programme à savoir, le concours Écrivains, nouvelle génération et le festival proprement dit qui prendra l’appellation Écritures des Amériques, pour se substituer au Prix des Amériques insulaires.
En effet, les dotations habituellement allouées au lauréat et aux écrivains nominés et la partie du budget de communication consacrée à l’édition du livret littéraire, seront affectées à la réhabilitation de lieux de lecture en Haïti et enrichies de la contribution des éditeurs sollicités pour des dons de livres.
En Guadeloupe, les rendez-vous traditionnels avec les écrivains autour des ouvrages en compétition laisseront la place à la restitution du concours, Écrivains, nouvelle génération et les rencontres avec le public prolongeront l'action menée en faveur de la promotion et de la diffusion de la lecture.
Association Prix des Amériques insulaires et de la Guyane
Le Maud’huy - Sainte-Marthe - 97118 Saint-François
Tél: 05 90 88 40 11 – Fax: 0590 88 71 82 - GSM: 0690 58 11 45
Mail : marie.abraham@wanadoo.fr / anne_senemaud@yahoo.fr
jean-luc@arobasyk.com
Livres de référence des auteurs invités
Haïti parmi les vivants, Collectif Éditions Actes Sud, mai 2010
coédition Le Point magazine.
Dany Laferrière
l’énigme du retour, Éditions Grasset, septembre 2009. Prix Médicis 2009
Tout bouge autour de moi, Éditions Mémoire d’encrier, mars 2010.
Haïti parmi les vivants, Collectif Éditions Actes Sud, mai 2010
coédition Le Point magazine.
Dany Laferrière
l’énigme du retour, Éditions Grasset, septembre 2009. Prix Médicis 2009
Tout bouge autour de moi, Éditions Mémoire d’encrier, mars 2010.
Kettly Mars
Saisons sauvages, Éditions Mercure de France, février 2010.
Saisons sauvages, Éditions Mercure de France, février 2010.
Jean-Euphele Milcé
Un archipel dans mon bain, Éditions Bernard Campiche, juillet 2006.
Un archipel dans mon bain, Éditions Bernard Campiche, juillet 2006.
Gisèle Pineau
Folie, aller simple, Éditions philippe Rey, février 2010.
Folie, aller simple, Éditions philippe Rey, février 2010.
Léone Ross
Le sang est toujours rouge, Éditions Actes Sud, avril 2003.
Le rire orange, Éditions Actes Sud, août 2001.
Le sang est toujours rouge, Éditions Actes Sud, avril 2003.
Le rire orange, Éditions Actes Sud, août 2001.
Evelyne Trouillot
La mémoire aux abois, Éditions Hoëbeke, mai 2010
La mémoire aux abois, Éditions Hoëbeke, mai 2010
Lyonel Trouillot
Yanvalou pour Charlie, Éditions Actes Sud, août 2009.
Haïti, une traversée littéraire, Éditions Philippe Rey, mars 2010,
en collaboration avec Louis-Philippe Dalembert.
Yanvalou pour Charlie, Éditions Actes Sud, août 2009.
Haïti, une traversée littéraire, Éditions Philippe Rey, mars 2010,
en collaboration avec Louis-Philippe Dalembert.
Marcio Veloz Maggiolo
L’homme à l’accordéon, Éditions Anne Carrière, août 2004.
L’homme à l’accordéon, Éditions Anne Carrière, août 2004.
Emmelie Prophéte
Le testament des solitudes, Éditions Mémoire d’encrier, avril 2007.
Le testament des solitudes, Éditions Mémoire d’encrier, avril 2007.
Le Prix des Amériques insulaires
Fondé en juin 2000, à Saint-François, à l’initiative de l’écrivain Maryse Condé et de l’industriel, Amédée Huyghues Despointes, le Prix des Amériques insulaires - prix Amédée Huyghues Despointes - cherche à faire écho à l’imaginaire romanesque du grand bassin caribéen et à susciter auprès d’un large public le goût des mots et des histoires.
Au cours d’une semaine de rencontres et de lectures publiques, auxquelles participent le jury, les auteurs invités et les écrivains en sélection, cette manifestation littéraire biennale, centrée sur l’attribution d’un prix et de deux bourses d’écriture décernés à la Guadeloupe, apporte sa contribution à la connaissance et à la diffusion des œuvres.
Depuis la première édition dont les auteurs invités, notamment Edwige Danticat, témoignaient de son ancrage dans les zones francophone, hispanophone et anglophone de la Caraïbe, le Prix des Amériques insulaires affermit aussi sa vocation d’ouverture aux écritures du monde.
Après avoir reçu en juin 2002 zadie smith, l’édition 2004 a permis de mettre en évidence la vitalité littéraire de l’océan indien grâce à la présence de Jean-Marie Gustave Le Clézio, aujourd’hui membre du jury du Prix.
La venue, lors de l’édition 2006, d’alain mabanckou, devenu également membre du jury, et de Yasmina Khadra a, pour sa part apporté un éclairage particulier aux productions du Maghreb et de l’Afrique.
Bilan d’activité de l’édition 2008
La cinquième édition du Prix des Amériques insulaires qui s’est déroulée du 20 au 28 juin 2008, avait pour invités l’auteur dramatique et comédien Jean-René Lemoine, le romancier pedro pérez sarduy.
Pour conforter sa présence dans l’espace caribéen, elle a inauguré un nouveau passage au coeur d’un autre territoire de la Caraïbe.
Sous l’égide du Président du Jury Dany Laferrière, Alain Mabanckou, Gisèle Pineau, Michel Reinette, et certains des écrivains en sélection dont Zoé Valdès, ont participé - du 20 au 22 juin- avec Yanick Lahens, Emmelie Prophète et Gary Victor à des échanges organisés par le Ministère de la Culture d’Haïti et l’institut français de Port-au-Prince. D’autres auteurs tels Bonel Auguste, Duccha Charitable, Pierre Clitandre, Kerline Devise et Claude pierre les ont accompagnés dans les rendez-vous programmés à Port-au-Prince et en province.
À l’instar des éditions précédentes, l’organisation en Guadeloupe - en juin 2008- de conférences et de débats a offert, jusqu’à la désignation du lauréat, entre tous les acteurs de la manifestation, les personnalités invitées et les écrivains nominés: Pedro Juan Gutiérrez, Mayra Montero et Zoé Valdès de nombreuses occasions de partage au gré d’un calendrier conçu pour inviter le public à la plus large participation et à une véritable intimité avec le monde de l’écriture.
Une Après-midi au Fort, organisée en partenariat avec la Médiathèque Caraïbe et la librairie Jasor a retrouvé, par l’animation de séances de signatures et de lectures, sa place d’excellence au centre de cette saison littéraire et s’est enrichie d’un concert et de la projection du film de Philippe Bérenger: Cahier d’un retour au pays natal.
Un nouveau rendez-vous au théâtre de verdure du Lamentin: Jardin des Amériques a offert au public la mise en lecture du texte Cambridge de caryl philipps par le comédien jeanrené lemoine, précédée d’une performance musicale.
Le jury, présidé par Dany Laferrière, était composé de:
Alain Mabanckou | Éduardo Manet | Daniel picouly | Gisèle pineau | Simone Schwartz-Bart | Philippe Vallet.
Les écrivains et personnalités invités étaient:
Jean-René Lemoine | Michel Reinette | Pedro Pérez Sarduy | Yanick Lahens | Emmelie Prophète | Gary Victor | Bonel Auguste | Duccha Charitable | Pierre Clitandre | Kerline Devise | Claude pierre.
Parmi les trois auteurs nominés: Pedro Juan Gutiérrez, Mayra Montero et Zoé Valdès, le jury a décidé de récompenser Pedro Juan Gutiérrez pour son roman Le nid du serpent publié en août 2007 aux éditions Albin Michel.
Il a salué l’écriture crue et provocante de l’auteur, une voix nouvelle de la littérature cubaine où s’expriment les rages d’un jeune homme contre la pauvreté et les désordres d’une société.
Deux bourses d’écriture ont été décernées à mayra montero et zoé valdès respectivement pour La Havane, 1957 publié aux éditions Gallimard en octobre 2007, un livre dans lequel la romancière réinvente les cabarets, les grands hôtels, le zoo et la mafia dans le Cuba d’avant Castro et, pour L’éternité de l’instant publié aux éditions Gallimard en mars 2007, un roman d’un genre nouveau, comme un retour aux sources, aux origines chinoises de son auteur.
Le résultat du vote du jury qui a délibéré à la Guadeloupe a été annoncé par Patrick Poivre d’Arvor, retenu à Paris, dans le cadre d’une visioconférence.
objectifs
Pour la cinquième édition, l’objectif du projet a été reconduit, à savoir: proposer à la Guadeloupe une manifestation littéraire d’envergure et contribuer ainsi au rayonnement culturel de la région. En se plaçant ainsi au carrefour des écritures des Amériques insulaires, l’archipel s’attache à devenir, l’espace d’une saison littéraire, le lieu de résonance de multiples imaginaires.
Une itinérance au coeur des Amériques insulaires s’est conjuguée à cet objectif initial par un ancrage enthousiasmant en Haïti.
Ainsi l’édition 2008 a t-elle confirmé sa volonté de dialogue et de fraternité avec d’autres îles de la Caraïbe.
contenus
L’attribution du Prix, au terme d’une session d’animations littéraires a convié le public à rencontrer un large plateau d’écrivains.
De la conférence inaugurale: Je suis un écrivain japonais présentée par dany laferrière à la résidence départementale, à la désignation des lauréats, de nombreux rendez-vous ont permis aux lecteurs d’être, dans la liberté des débats, au contact des écrivains et de leurs oeuvres. Un programme, largement diffusé, indiquait les tables rondes, entretiens, conférences et dédicaces proposés dans les nombreux lieux de lecture publique qui ont accueilli les échanges.
La réception en Haïti et en Guadeloupe des écrivains des Caraïbes insulaires et de tous les auteurs invités a mobilisé en retour la contribution des lecteurs, des intellectuels et de la presse.
Outre ces échanges qui manifestent la volonté d’associer au plus prés le public à la connaissance des oeuvres en compétition, et plus particulièrement à celles des trois nominés présents au long de la semaine de rencontres, la diffusion d’un livret a assuré l’impact littéraire de la manifestation et laissé une trace durable de l’engagement et de l’adhésion des partenaires.
Le Comité de pilotage, constitué notamment d’une directrice de Médiathèque, d’un professeur de collège, d’un professeur des écoles et d’un journaliste, a été partie prenante de l’opération et s’est impliqué, dans les secteurs respectifs d’intervention de ses différents membres, avant, pendant et après la manifestation.
En dehors des partenaires institutionnels, qui répondent très généreusement au projet de la manifestation, les décideurs du monde économique et culturel ont été sollicités sur le plan financier et organisationnel. La sucrerie Gardel avec laquelle l’entreprise Siagat, qui initie et assure l’organisation de la manifestation, entretient des liens historiques, a confirmé l’attribution de deux bourses d’écriture qui permettent de pérenniser ainsi un challenge intéressant.
Une priorité a été donnée à la recherche de fonds privés auprès des acteurs économiques de la Guadeloupe, qui ont répondu à hauteur de 51 000 €, soit près de 40 % du budget réalisé. Les relations privilégiées établies pendant la manifestation permettent d’espérer les voir renouveler leur partenariat dans le cadre des prochaines éditions du Prix et le rayonnement des manifestations littéraires, de motiver de nouveaux sponsors d’autant que la distinction de Jean-Marie le Clézio, membre du jury du Prix, retenu cette année en Corée mais présent au travers d’un long message adressé au public, ajoute le prestige du prix Nobel de littérature à la manifestation.
public et médiatisation
L’édition de supports de communication variés a permis de donner une large visibilité à la manifestation, relayée quotidiennement par une campagne de promotion radiophonique financée par le Conseil Général et la librairie Jasor. Certains de ces supports ont été diffusés en amont, notamment les dossiers de presse, programmes, affiches et communiqués. Pour ce qui concerne les livrets, ils ont été distribués gratuitement pendant la manifestation et laissés à la disposition des lecteurs des médiathèques et bibliothèques d’Haïti et de la Guadeloupe. Des roll-up ont assuré la permanence du visuel du Prix des Amériques insulaires dans les différents lieux de rencontre.
Grâce au recrutement d’une attachée de presse et à la présence d’une stagiaire de l’EFAP, la mise en place et le suivi d’un média-planning, orienté vers les émissions de proximité en radio et en télévision a permis aux écrivains de se faire connaître du grand public. La conférence du Président du Jury a notamment été diffusée dans son intégralité sur une chaîne régionale.
Ce public, particulièrement nombreux lors d’un grand rendez-vous comme Une Après-Midi au Fort a montré ses capacités d’intervention et d’échanges et prouvé l’impact de la manifestation sur la scène culturelle de la Guadeloupe.
Le Président, les membres du jury, les auteurs nominés, les personnalités et les écrivains invités ont rencontré de nombreux lecteurs en Haïti dans différents lieux comme la Fokal, l’Institut français de Port-au-Prince, les bibliothèques de province, en Guadeloupe dans les médiathèques, le Fort Fleur d’Épée du Gosier ou le théâtre de Verdure du Lamentin.
L’itinérance en Haïti avait ouvert un champ prometteur de relations, cristallisées par la création du concours Écrivains, nouvelle génération. Elles devaient s’enrichir de nouveaux partages avec la Caraïbe littéraire anglophone et hispanophone notamment, dans le cadre de l’escale prévue à Saint-Domingue en juin 2010.
Mais, après le séisme du 12 janvier, le Festival Écritures des Amériques est sommé de modifier son rythme et sa trajectoire pour suivre le sillage des écrivains qui, au milieu des ruines, ont témoigné du pouvoir de la littérature pour dire Haïti à la face du monde. Une première séquence de la manifestation aura lieu en juin, à la Guadeloupe, sous la forme d’une résidence d’auteurs haïtiens, favorable à l’écriture autant qu’aux rendez-vous avec les lecteurs. La seconde, initiée en novembre par la tenue du concours Écrivains, nouvelle génération prolongera, le dialogue et les échanges entre nos deux pays, à travers les différentes variations du programme littéraire.
Fondé en juin 2000, à Saint-François, à l’initiative de l’écrivain Maryse Condé et de l’industriel, Amédée Huyghues Despointes, le Prix des Amériques insulaires - prix Amédée Huyghues Despointes - cherche à faire écho à l’imaginaire romanesque du grand bassin caribéen et à susciter auprès d’un large public le goût des mots et des histoires.
Au cours d’une semaine de rencontres et de lectures publiques, auxquelles participent le jury, les auteurs invités et les écrivains en sélection, cette manifestation littéraire biennale, centrée sur l’attribution d’un prix et de deux bourses d’écriture décernés à la Guadeloupe, apporte sa contribution à la connaissance et à la diffusion des œuvres.
Depuis la première édition dont les auteurs invités, notamment Edwige Danticat, témoignaient de son ancrage dans les zones francophone, hispanophone et anglophone de la Caraïbe, le Prix des Amériques insulaires affermit aussi sa vocation d’ouverture aux écritures du monde.
Après avoir reçu en juin 2002 zadie smith, l’édition 2004 a permis de mettre en évidence la vitalité littéraire de l’océan indien grâce à la présence de Jean-Marie Gustave Le Clézio, aujourd’hui membre du jury du Prix.
La venue, lors de l’édition 2006, d’alain mabanckou, devenu également membre du jury, et de Yasmina Khadra a, pour sa part apporté un éclairage particulier aux productions du Maghreb et de l’Afrique.
Bilan d’activité de l’édition 2008
La cinquième édition du Prix des Amériques insulaires qui s’est déroulée du 20 au 28 juin 2008, avait pour invités l’auteur dramatique et comédien Jean-René Lemoine, le romancier pedro pérez sarduy.
Pour conforter sa présence dans l’espace caribéen, elle a inauguré un nouveau passage au coeur d’un autre territoire de la Caraïbe.
Sous l’égide du Président du Jury Dany Laferrière, Alain Mabanckou, Gisèle Pineau, Michel Reinette, et certains des écrivains en sélection dont Zoé Valdès, ont participé - du 20 au 22 juin- avec Yanick Lahens, Emmelie Prophète et Gary Victor à des échanges organisés par le Ministère de la Culture d’Haïti et l’institut français de Port-au-Prince. D’autres auteurs tels Bonel Auguste, Duccha Charitable, Pierre Clitandre, Kerline Devise et Claude pierre les ont accompagnés dans les rendez-vous programmés à Port-au-Prince et en province.
À l’instar des éditions précédentes, l’organisation en Guadeloupe - en juin 2008- de conférences et de débats a offert, jusqu’à la désignation du lauréat, entre tous les acteurs de la manifestation, les personnalités invitées et les écrivains nominés: Pedro Juan Gutiérrez, Mayra Montero et Zoé Valdès de nombreuses occasions de partage au gré d’un calendrier conçu pour inviter le public à la plus large participation et à une véritable intimité avec le monde de l’écriture.
Une Après-midi au Fort, organisée en partenariat avec la Médiathèque Caraïbe et la librairie Jasor a retrouvé, par l’animation de séances de signatures et de lectures, sa place d’excellence au centre de cette saison littéraire et s’est enrichie d’un concert et de la projection du film de Philippe Bérenger: Cahier d’un retour au pays natal.
Un nouveau rendez-vous au théâtre de verdure du Lamentin: Jardin des Amériques a offert au public la mise en lecture du texte Cambridge de caryl philipps par le comédien jeanrené lemoine, précédée d’une performance musicale.
Le jury, présidé par Dany Laferrière, était composé de:
Alain Mabanckou | Éduardo Manet | Daniel picouly | Gisèle pineau | Simone Schwartz-Bart | Philippe Vallet.
Les écrivains et personnalités invités étaient:
Jean-René Lemoine | Michel Reinette | Pedro Pérez Sarduy | Yanick Lahens | Emmelie Prophète | Gary Victor | Bonel Auguste | Duccha Charitable | Pierre Clitandre | Kerline Devise | Claude pierre.
Parmi les trois auteurs nominés: Pedro Juan Gutiérrez, Mayra Montero et Zoé Valdès, le jury a décidé de récompenser Pedro Juan Gutiérrez pour son roman Le nid du serpent publié en août 2007 aux éditions Albin Michel.
Il a salué l’écriture crue et provocante de l’auteur, une voix nouvelle de la littérature cubaine où s’expriment les rages d’un jeune homme contre la pauvreté et les désordres d’une société.
Deux bourses d’écriture ont été décernées à mayra montero et zoé valdès respectivement pour La Havane, 1957 publié aux éditions Gallimard en octobre 2007, un livre dans lequel la romancière réinvente les cabarets, les grands hôtels, le zoo et la mafia dans le Cuba d’avant Castro et, pour L’éternité de l’instant publié aux éditions Gallimard en mars 2007, un roman d’un genre nouveau, comme un retour aux sources, aux origines chinoises de son auteur.
Le résultat du vote du jury qui a délibéré à la Guadeloupe a été annoncé par Patrick Poivre d’Arvor, retenu à Paris, dans le cadre d’une visioconférence.
objectifs
Pour la cinquième édition, l’objectif du projet a été reconduit, à savoir: proposer à la Guadeloupe une manifestation littéraire d’envergure et contribuer ainsi au rayonnement culturel de la région. En se plaçant ainsi au carrefour des écritures des Amériques insulaires, l’archipel s’attache à devenir, l’espace d’une saison littéraire, le lieu de résonance de multiples imaginaires.
Une itinérance au coeur des Amériques insulaires s’est conjuguée à cet objectif initial par un ancrage enthousiasmant en Haïti.
Ainsi l’édition 2008 a t-elle confirmé sa volonté de dialogue et de fraternité avec d’autres îles de la Caraïbe.
contenus
L’attribution du Prix, au terme d’une session d’animations littéraires a convié le public à rencontrer un large plateau d’écrivains.
De la conférence inaugurale: Je suis un écrivain japonais présentée par dany laferrière à la résidence départementale, à la désignation des lauréats, de nombreux rendez-vous ont permis aux lecteurs d’être, dans la liberté des débats, au contact des écrivains et de leurs oeuvres. Un programme, largement diffusé, indiquait les tables rondes, entretiens, conférences et dédicaces proposés dans les nombreux lieux de lecture publique qui ont accueilli les échanges.
La réception en Haïti et en Guadeloupe des écrivains des Caraïbes insulaires et de tous les auteurs invités a mobilisé en retour la contribution des lecteurs, des intellectuels et de la presse.
Outre ces échanges qui manifestent la volonté d’associer au plus prés le public à la connaissance des oeuvres en compétition, et plus particulièrement à celles des trois nominés présents au long de la semaine de rencontres, la diffusion d’un livret a assuré l’impact littéraire de la manifestation et laissé une trace durable de l’engagement et de l’adhésion des partenaires.
Le Comité de pilotage, constitué notamment d’une directrice de Médiathèque, d’un professeur de collège, d’un professeur des écoles et d’un journaliste, a été partie prenante de l’opération et s’est impliqué, dans les secteurs respectifs d’intervention de ses différents membres, avant, pendant et après la manifestation.
En dehors des partenaires institutionnels, qui répondent très généreusement au projet de la manifestation, les décideurs du monde économique et culturel ont été sollicités sur le plan financier et organisationnel. La sucrerie Gardel avec laquelle l’entreprise Siagat, qui initie et assure l’organisation de la manifestation, entretient des liens historiques, a confirmé l’attribution de deux bourses d’écriture qui permettent de pérenniser ainsi un challenge intéressant.
Une priorité a été donnée à la recherche de fonds privés auprès des acteurs économiques de la Guadeloupe, qui ont répondu à hauteur de 51 000 €, soit près de 40 % du budget réalisé. Les relations privilégiées établies pendant la manifestation permettent d’espérer les voir renouveler leur partenariat dans le cadre des prochaines éditions du Prix et le rayonnement des manifestations littéraires, de motiver de nouveaux sponsors d’autant que la distinction de Jean-Marie le Clézio, membre du jury du Prix, retenu cette année en Corée mais présent au travers d’un long message adressé au public, ajoute le prestige du prix Nobel de littérature à la manifestation.
public et médiatisation
L’édition de supports de communication variés a permis de donner une large visibilité à la manifestation, relayée quotidiennement par une campagne de promotion radiophonique financée par le Conseil Général et la librairie Jasor. Certains de ces supports ont été diffusés en amont, notamment les dossiers de presse, programmes, affiches et communiqués. Pour ce qui concerne les livrets, ils ont été distribués gratuitement pendant la manifestation et laissés à la disposition des lecteurs des médiathèques et bibliothèques d’Haïti et de la Guadeloupe. Des roll-up ont assuré la permanence du visuel du Prix des Amériques insulaires dans les différents lieux de rencontre.
Grâce au recrutement d’une attachée de presse et à la présence d’une stagiaire de l’EFAP, la mise en place et le suivi d’un média-planning, orienté vers les émissions de proximité en radio et en télévision a permis aux écrivains de se faire connaître du grand public. La conférence du Président du Jury a notamment été diffusée dans son intégralité sur une chaîne régionale.
Ce public, particulièrement nombreux lors d’un grand rendez-vous comme Une Après-Midi au Fort a montré ses capacités d’intervention et d’échanges et prouvé l’impact de la manifestation sur la scène culturelle de la Guadeloupe.
Le Président, les membres du jury, les auteurs nominés, les personnalités et les écrivains invités ont rencontré de nombreux lecteurs en Haïti dans différents lieux comme la Fokal, l’Institut français de Port-au-Prince, les bibliothèques de province, en Guadeloupe dans les médiathèques, le Fort Fleur d’Épée du Gosier ou le théâtre de Verdure du Lamentin.
L’itinérance en Haïti avait ouvert un champ prometteur de relations, cristallisées par la création du concours Écrivains, nouvelle génération. Elles devaient s’enrichir de nouveaux partages avec la Caraïbe littéraire anglophone et hispanophone notamment, dans le cadre de l’escale prévue à Saint-Domingue en juin 2010.
Mais, après le séisme du 12 janvier, le Festival Écritures des Amériques est sommé de modifier son rythme et sa trajectoire pour suivre le sillage des écrivains qui, au milieu des ruines, ont témoigné du pouvoir de la littérature pour dire Haïti à la face du monde. Une première séquence de la manifestation aura lieu en juin, à la Guadeloupe, sous la forme d’une résidence d’auteurs haïtiens, favorable à l’écriture autant qu’aux rendez-vous avec les lecteurs. La seconde, initiée en novembre par la tenue du concours Écrivains, nouvelle génération prolongera, le dialogue et les échanges entre nos deux pays, à travers les différentes variations du programme littéraire.